Mon beau garçon de 7 ans est parti pour sa première journée de 2e année avec son papa. Il est inquiet. Il a une nature plutôt introverti et ça l’inquiète toujours les rentrées, mais là, je le vois faire des efforts pour se contenir. Nous sommes en Allemagne depuis 9 jours, il connait 3 ou 4 mots d’Allemand, pas plus. Nous l’encourageons: ça va bien aller!

Et bien non. Sa professeur nous a assuré qu’il n’a pas passé une bonne journée. Qu’il a beaucoup pleuré. Mon coeur de mère est torturé. Il se cache dans mon chandail, il semble vouloir rentrer dans mon ventre. Quoi faire? Il en a pour des mois à ne pas comprendre. Nous marchons jusqu’à un restaurant et dinons rapidement et en silence toute la famille ensemble. Nous partageons ce moment. Puis Arthur et moi avons été malade violemment tout l’après-midi. Refusant cette journée au propre comme au figuré.

C’est tellement difficile de savoir ce qui est bon ou non pour nos enfants. Je reçois plein de message qui me dit que c’est extraordinaire ce que je fais vivre à mes enfants. Mais là, j’en doutais affreusement. J’étais prête à renoncer à tout ça, à revenir dans notre confort canadien. J’avais peur de lui faire du mal. 

Et puis, la surprise: « ça va prendre du temps, mais ça va se faire! » qu’il a dit avec philosophie.  C’était pour lui-même qu’il le disait. Ça m’a rappelé un histoire que nous racontait Catherine Bégin, une professeur de tragédie et grande dame de théâtre: « Un colonel, la nuit avant d’aller livrer une grande bataille, s’est regardé dans le miroir et s’est dit à lui-même : Tremble carcasse, tremble… si tu savais où je te menais, tu tremblerais davantage. »

Arthur a ce moment précis m’a montré le vrai Courage. Celui que l’on a lorsque l’on sait que ce ne sera pas facile, celui que l’on a lorsqu’il faudra se dépasser, lorsqu’on doit être plus grand qu’à l’habitude. 

J’ai retenu mes larmes. 

Quelques jours plus tard, je lui ai dit: « Arthur, je suis très fier de toi ». Il m’a regardé avec fierté. La semaine a passé, il a encore pleuré mais le plus difficile était passé. 

Tremble mon fils. C’est beau de te voir aller. 

 

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